La guerre contre le cancer est plus forte que jamais, car la course pour trouver des traitements alternatifs et, espérons-le, un remède, est devenue beaucoup plus offensive. La recherche sur le cancer progresse plus rapidement que jamais grâce aux efforts assidus des scientifiques et des experts médicaux du monde entier. En conséquence, les percées dans la recherche sur le cancer se produisent à un rythme rapide. Bien que la plupart de ces nouvelles recherches n’en soient encore qu’à leurs débuts, les chercheurs espèrent qu’elles aboutiront à de nouveaux traitements révolutionnaires dans les années à venir.
La recherche sur le cancer découvre un traitement potentiel qui utilise la lumière
De nombreuses études sur le cancer visent à trouver des moyens de traiter cette maladie dévastatrice. Jusqu’à présent, la forme de traitement la plus populaire est la chimiothérapie, mais elle a ses inconvénients en ce qui concerne ses effets sur le corps humain. Heureusement, de plus en plus de chercheurs découvrent d’autres méthodes moins nocives et qui pourraient même être plus efficaces.
Des chercheurs de l’université de Warwick, au Royaume-Uni, ont récemment découvert de nouvelles informations prometteuses dans une étude désormais disponible dans la revue en ligne Angewandte Chemie International Edition. Les résultats de leur étude suggèrent que les particules de lumière qui activent un composé chimique spécifique du métal iridium peuvent être utilisées pour tuer efficacement les cellules cancéreuses. Une fois ce concept développé, les patients atteints de cancer pourraient éventuellement bénéficier d’une thérapie photodynamique.
Cette thérapie fonctionne lorsque le métal activé par la lumière se fixe à une protéine présente dans le sang, l’albumine. Pour ce faire, les chercheurs à l’origine de l’étude ont créé un composé spécial qui permet à l’iridium de se fixer à l’albumine. Le nouveau composé d’iridium amélioré est un excellent photosensibilisateur. Une fois fixé, ce composé sera capable d’activer des composants oxydants au cœur même des cellules cancéreuses. Comme il s’agit de composés oxygénés mortels, ils peuvent forcer une cellule à s’autodétruire. Le chercheur et co-auteur de l’étude, le professeur Peter Sadler, est stupéfait de la façon dont le processus fonctionne.
Pendant toute la durée de la recherche, les résultats ont été suivis en temps réel sous l’objectif d’un microscope. Comme le composé créé à partir de l’iridium et de l’albumine était phosphorescent, le processus résultant était très facile à observer.
Bien que cette nouvelle recherche n’en soit qu’à ses débuts, les chercheurs espèrent que le développement préclinique du nouveau composé sera tout aussi réussi, sinon plus. La prochaine étape de leur recherche consistera à mener des essais précliniques pour voir si ce processus est vraiment sûr et efficace lorsqu’il est utilisé contre différents cancers.
Une étude révèle que la protéine P53 pourrait activer certains cancers
L’organisme possède ses propres défenses contre le cancer, mais celles-ci ne sont activées que dans certaines conditions. Une protéine appelée p53 – également surnommée “la gardienne du génome” – contribue à la croissance et à la bonne santé des cellules. Elle induit l’apoptose, c’est-à-dire la mort cellulaire, dès qu’elle détecte une forme quelconque de stress cellulaire. Lorsqu’il s’agit d’arrêter le cancer, le processus de la p53 peut contribuer à stopper la formation de tumeurs malignes. En tant que tel, il constitue l’une des défenses naturelles de l’organisme contre le cancer. En raison de la fonction unique de la p53, certains traitements contre le cancer ont été conçus pour activer cette protéine dans l’organisme afin qu’elle fonctionne plus efficacement.
Cependant, une étude récente de l’Université de Californie à San Diego a découvert que certaines mutations de la protéine suppresseur de tumeurs p53 peuvent en fait stimuler le métabolisme du cancer, provoquant une croissance plus rapide des tumeurs. Selon les chercheurs, p53 est l’une des protéines les plus fréquemment mutées dans les cancers humains. Cette percée dans la recherche sur le cancer est essentielle, car la protéine p53 était initialement reconnue uniquement comme un protecteur contre les tumeurs. S’appuyant sur les résultats de l’étude, publiés dans Cancer Cell, les chercheurs affirment que les fabricants de médicaments ne devraient pas se concentrer uniquement sur l’amélioration des actions de la protéine p53, car cela pourrait aggraver la situation.
Certaines nanoparticules censées combattre le cancer pourraient faire l’inverse
Les nanotechnologies sont l’un des domaines émergents qui mènent la charge en matière de traitement du cancer. Dans le traitement du cancer, la nanotechnologie est couramment utilisée dans un traitement appelé chimiothérapie nanotechnologique. Il existe de nombreuses formes de traitements nanotechnologiques pour lutter contre le cancer, mais selon une nouvelle étude, il semble que certaines nanoparticules puissent en fait favoriser la croissance du cancer.
Une étude de l’Université nationale de Singapour, publiée dans Nature Nanotechnology, suggère que certains nanomatériaux pourraient favoriser la propagation des cellules cancéreuses. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné divers modèles de cancer du sein chez les rongeurs. Ils ont constaté que dans certains cas, les nanoparticules élargissaient l’espace entre les cellules des vaisseaux sanguins d’un sujet, permettant ainsi aux cellules cancéreuses et à d’autres matières étrangères de passer plus facilement. Les chercheurs ont baptisé ce phénomène étrange “fuite endothéliale induite par les nanomatériaux” ou NanoEL en abrégé. Les chercheurs suggèrent que les concepteurs de médicaments pourraient utiliser ces résultats pour créer des traitements plus efficaces contre le cancer et pour éviter que les conditions ne s’aggravent lorsque les nanotechnologies sont utilisées.
Ces nouvelles percées dans le domaine du cancer n’en sont encore qu’à leurs débuts, mais leur potentiel d’élargissement des connaissances sur le cancer est élevé. Il faut espérer que ces nouvelles recherches permettront de mieux comprendre ce que nous pouvons faire pour prévenir davantage de décès liés au cancer. En outre, ces découvertes pourraient également ouvrir la voie à des traitements révolutionnaires et plus efficaces à l’avenir.